Van neuf ou van d'occasion : comment choisir pour ta vie en van ?

1 septembre 2025

Pourquoi opter pour un van tout neuf ?

Un van neuf, ça sent le neuf, mais ça rime aussi avec garanties, sérénité et personnalisation. Voici ce que t’offre cette option :

  • Zéro surprise mécanique : Tu repars sur une base saine, avec souvent 0 km. Les dysfonctionnements dus à l’usure sont (quasi) exclus.
  • Garantie constructeur / aménagement : En général, 2 à 5 ans de couverture, pièces et main d’œuvre, parfois plus sur la cellule (source : Fiat Professional, Volkswagen Van Centre).
  • Technologies embarquées au top : Sécurité, assistance à la conduite, motorisations dernières générations souvent moins polluantes (norme Euro 6d pour tous les modèles depuis 2020).
  • Agencement à la carte : Si tu passes par un aménageur, tu peux parfois décider de l’isolation, du choix des matériaux, de la disposition ou de l’autonomie énergétique.
  • Consommation optimisée : Un van neuf est souvent moins gourmand en carburant et mieux isolé grâce aux nouveaux standards.

Mais le confort et la tranquillité du neuf ont un coût : compte entre 45 000 et 80 000 € pour un van aménagé prêt à partir (source : Le Monde du Camping-Car, prix 2024). Et il y a souvent 12 à 18 mois d’attente chez certains constructeurs sur les modèles à succès...

Les atouts indiscutables de l’occasion

La vanlife attire, mais tout le monde n’a pas le budget d’un van neuf. Un fourgon d’occasion, c’est l’assurance de :

  • Acheter moins cher : Pour 18 000 à 38 000 € (moyenne du marché sur le Bon Coin et La Centrale pour des modèles 2012-2020), tu trouves d’excellents vans aménagés.
  • Diminuer la décote : Dans les 3 premières années, un van neuf perd 15 à 30 % de valeur (source : L’Argus). Sur un véhicule déjà rodé, la décote ralentit franchement.
  • Tester sans trop s’engager : En investissant moins, tu peux vérifier si la vanlife est ton truc sans te mettre la corde au cou.
  • Adapter/modifier plus facilement : Moins de scrupules à découper, percer ou bricoler un modèle d’occasion pour l’ajuster à ton usage réel.
  • Disponibilité immédiate : Pas de délai, tu peux acheter et partir dans la foulée (sous réserve des démarches administratives !).

Un bon van d’occasion peut durer, à condition de l’avoir bien choisi et bichonné. Mais attention, qui dit occasion dit aussi vigilance, notamment côté mécanique et légal.

Occasion : quels pièges éviter ?

Acheter un van d’occasion, c’est aussi accepter certains risques. Il faut être particulièrement attentif à plusieurs points :

  • Risques de vices cachés : Humidité, corrosion (souvent sous le plancher ou autour des passages de roues), infiltration eau/gaz, installation électrique douteuse.
  • Usure avancée des pièces d’usure : Amortisseurs, embrayage, distribution, pneus, batterie cellule… Ces remplacements peuvent vite chiffrer.
  • Non-conformité de l’aménagement : Si l’aménagement n’est pas homologué VASP, attention au contrôle technique, à l’assurance et à la revente.
  • Éventuelles fraudes sur le kilométrage : Même en 2024, ça existe encore, surtout sur l’import.

En résumé, il faut mettre les mains dans le cambouis au moment de l’achat, ou se faire accompagner par un expert indépendant.

Evaluer l’état d’un van d’occasion : la check-list à ne pas zapper

N’achète jamais un van sans contrôle sérieux. Voici les vérifications essentielles :

  1. Contrôle de la rouille : Inspecte bas de caisse, passages de roues, soubassements, seuils de porte, attaches de sièges et charnières des portes.
  2. Moteur et boîte : Teste à froid et à chaud, vérifie l’absence de fumée anormale, écoute les bruits suspects, contrôle les factures d’entretien, demande le kilométrage certifié.
  3. Aménagement cellule : Cherche les traces d’humidité/moisissures sous les matelas, derrière les placards, autour des baies. Contrôle chaque équipement (chauffage, frigo, eau, gaz, panneau solaire).
  4. Installations électriques : Vérifie l’état des câblages, la date d’installation et si l’auxiliaire est encore efficace.
  5. Pneumatiques et freins : Contrôle la date de fabrication des pneus (DOT sur le flanc) et l’état général des freins (jeux, bruits, usure).

N’hésite pas à passer par un garage ou un expert automobile pour un contrôle technique « volontaire » si tu as un doute (coût : 60 à 100 € sur base de 2024, voir sites comme DEKRA ou Auto Sécurité).

Aménagement DIY ou van neuf tout prêt : qui gagne la bataille du budget ?

Beaucoup de vanlifers partent d’un fourgon vide pour tout concevoir eux-mêmes. Pourquoi faire ce choix ?

  • Clé de l’économie : Un fourgon nu récent (2018-2020) se trouve autour de 15 000 à 22 000 €. Un aménagement maison coûte de 6000 à 18 000 € selon le niveau de finition, soit un van entièrement aménagé pour environ 25 000 à 40 000 €. Le neuf, clé en main, commence plutôt à 48 000 € (hors options).
  • Liberté d’agencement : Tu adaptes chaque espace à tes besoins, sans budget gonflé par les options inutiles.
  • Valeur à la revente : Un aménagement pro, homologué VASP, tient mieux la côte qu’un « fait maison » bâclé.

N’oublie pas que l’aménagement DIY demande du temps (4 à 12 mois à temps partiel), de la passion, et quelques compétences techniques ! Certains futurs vanlifers préfèrent miser sur un aménagement de pros, plus facile à revendre, et parfois mieux assuré.

Quid des garanties si tu choisis l’occasion ?

Une idée reçue veut que l’occasion soit forcément sans garantie. Pourtant :

  • Chez les pros : Les concessionnaires et garages sont tenus de vendre avec une garantie légale de conformité de 12 mois sur le véhicule (source : Code de la consommation Art. L211-4 à L211-14).
  • Prolongation possible : Certaines enseignes (exemple : YpoCamp, Loisireo, WeVan) proposent des extensions de garantie mécanique jusqu’à 24 mois (avec surcoût, à négocier lors de l’achat).
  • Cas du particulier : Tu as légalement 2 ans pour agir en cas de vice caché, mais la preuve peut être difficile (conseil : toujours acheter avec contrôle technique récent et dossier complet).

Demande systématiquement les conditions, l’étendue de la garantie, et privilégie les vendeurs professionnels ou particuliers soigneux.

Quels modèles de vans tiennent la cote en occasion ?

Sur le marché de l’occasion, certains châssis traversent les années :

  • Volkswagen Transporter (T5/T6) : Côté fiabilité, look, et revente, c’est la star européenne (source : Auto Motor und Sport – classement fiabilité 2023).
  • Renault Trafic/Opel Vivaro : Robuste, pièces faciles à trouver, connu pour sa longévité (avec entretien) au-delà de 350 000 km.
  • Fiat Ducato/Peugeot Boxer/Citroën Jumper : Les bases favorites des aménageurs pros, largeur intérieure idéale, mécanique simple à entretenir, nombreux modèles entre 2012 et 2019.
  • Ford Transit Custom : De plus en plus populaire, moteur costaud (TDCI et Ecoblue), confortable et facile à trouver en occasion récente.

Les combis vintage (T3, T2) gardent une cote affective, mais rares sont les exemplaires sérieux pour partir loin et longtemps sans travaux coûteux. Prudence !

L’achat d’un van d’occasion : démarches et pièges administratifs

Légalement, acheter un van d’occasion, c’est respecter quelques étapes :

  • Carte grise : S’assurer que le vendeur est bien le propriétaire (vérifier identité + correspondance carte grise + certificat de situation administrative).
  • Type de réception : Si l’aménagement est "permanent", la mention VASP Caravane doit figurer sous "J.1" sur la carte grise (source : Service Public).
  • Contrôle technique : Doit dater de moins de 6 mois pour les véhicules de plus de 4 ans (moins de 2 mois si contre-visite).
  • Cession et assurance : Remplir le Cerfa 15776*01, remettre le certificat de cession et faire la déclaration d’achat sur le site de l’ANTS dans les 15 jours.

Ne signe jamais sans avoir tous les papiers, et privilégie, si possible, les achats auprès de vendeurs référencés (pro ou particulier avec historique d’entretien prouvé).

Jusqu’où peut rouler un van d’occasion fiable ?

Un van bien entretenu, c’est un marathonien. Mais que faut-il viser ?

  • Un châssis diesel de type Trafic, Ducato ou Transporter dépasse souvent les 250 000 km sans problème majeur, si tous les entretiens ont été suivis (source : magazines Auto Plus et Caradisiac).
  • Les models essence ou anciens TD acceptent en général moins de gros kilométrages (plutôt autour de 200 000 km pour une fiabilité optimale).
  • Attention : mieux vaut un van de 180 000 km bien suivi qu’un 80 000 km malmené ou stocké dehors sans soins.

Vise un carnet d’entretien fourni, des factures… Et garde à l’esprit qu’au-delà de 220 000 km, des remplacements majeurs (courroie, turbo, injection) sont à prévoir.

Budget entretien : neuf et occasion, même combat ?

Type de van Entretien annuel moyen Principaux coûts à prévoir
Neuf (garantie 2-5 ans) 600 à 900 € Vidanges, petits contrôles, pneus (hors grosse panne prise en garantie)
Occasion, moins de 100 000 km 700 à 1200 € Visites plus fréquentes, filtres, premiers remplacements d’usure
Occasion, plus de 150 000 km 1200 à 2500 € Distribution, gros freins, batterie, éventuels injecteurs ou embrayage

(Sources : données combinées du CNPA, France Casse et Réseau Pro Mobilité France, chiffres 2023-2024)

Le neuf est tranquille sur les 3 premières années, l’occasion demande un budget "tampon" si jamais il faut remplacer une pièce importante. Pense à toujours budgéter un coussin sécuritaire (10-15 % du prix d’achat) pour faire face à l’imprévu.

Changer de perspective, faire son choix, ouvrir la route

Il n’y a pas une seule bonne réponse à la question du neuf ou de l’occasion pour s’élancer en vanlife. On a posé les chiffres, les modèles, les démarches. Reste à faire le tri selon ton budget, ta tolérance à l’imprévu et tes envies d’aménagement. Prends le temps de visiter, teste, questionne les vendeurs, décortique chaque recoin — tu remercieras ta future liberté d’avoir investi cette énergie avant le grand départ. Vent dans le dos, et route dégagée !

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