Bien choisir son van : analyse complète et conseils concrets pour trouver le véhicule adapté à TON projet

13 juin 2025

Van aménagé, fourgon aménageable, utilitaire : quelles vraies différences ?

La première étape, c’est de comprendre la jungle des termes utilisés dans le domaine de la vanlife. La confusion entre van aménagé et fourgon aménageable est courante, mais la distinction change tout pour ton projet.

  • Van aménagé : souvent un véhicule type fourgon (genre Fiat Ducato, Renault Trafic, VW Transporter) ou monospace, déjà prêt à vivre, équipé d’origine ou par un aménageur professionnel. Tu n’as qu’à poser tes affaires, c’est l’option clé-en-main.
  • Fourgon aménageable : à la base, c’est un fourgon utilitaire nu (ou à l’état semi-brut) que tu vas transformer toi-même en van habitable. Ici, tout est à faire ou à personnaliser : isolation, mobilier, autonomie, énergie, etc.
  • Utilitaire : fourgon (petit ou grand) destiné initialement au transport de marchandises. Pas d’habillage intérieur, à aménager de A à Z. Les bases sont similaires à bien des vans aménageables, mais l’assurance, la carte grise et la revente diffèrent parfois.

Le choix dépend de ta motivation à bricoler (ou pas), de ton budget et du temps que tu es prêt à investir avant ton premier départ : un van aménagé professionnel, neuf, coûte de 45 000 à 65 000 € en moyenne (source : Autonews.fr), mais tu peux trouver des bases à aménager pour 10 000 à 25 000 € (en occasion) et investir dans l'aménagement entre 3 000 et 12 000 € selon tes exigences (Leboncoin).

Vanlife solo : le bon van pour partir léger (et discret)

En solo, la priorité, c’est la maniabilité, la consommation de carburant, la discrétion et... avoir juste ce qu’il faut d’espace pour être à l’aise. Plusieurs options ressortent dans la communauté :

  • Petits fourgons compacts (Renault Kangoo, Citroën Berlingo, VW Caddy, Peugeot Partner) : souvent choisis pour leur gabarit “voiture”, faciles à garer partout (1,80 m – 2 m), assurance abordable, budget raisonnable. Aménagement minimaliste mais suffisant pour 1 (voire 2)
  • VW Transporter ou Mercedes Vito : plus confort, plus d’autonomie, hauteur souvent compatible avec les parkings standards, maintien d’une conduite proche d’une voiture.
  • Mini-van type Toyota Proace ou Nissan NV200 : un excellent compromis pour une vanlife flexible et urbaine, certains modèles disposent de toit relevable (couchage “en hauteur”).

Aucune obligation de partir sur un gros budget : tu peux trouver des modèles récents bien équipés pour 18 000 à 28 000 € en occasion. Et pour une base à aménager toi-même, certains dépassent rarement les 10 000 € (source : Ouest-France).

Voyager confort à deux : le juste équilibre entre espace et mobilité

Pour les duos, le principal défi : ne pas se marcher dessus, profiter d’un vrai lit 2 places et d’un minimum de confort pour les jours de pluie ou de froid. Les modèles plébiscités ici :

  • Fourgon L2H2 (env. 5,4 m à 6 m) : c’est la star pour un espace de vie correct sans devenir un paquebot. Possibilité d’aménager un coin nuit “fixe” et un coin salon. Hauteur intérieure (env. 1,90 m) qui permet de se tenir debout.
  • Van type Volkswagen California ou Ford Nugget : agencement astucieux, toit relevable pour 2 couchages distincts, facilité en ville grâce à un gabarit inférieur à 5 m.

Pour une vie à deux sur plusieurs semaines, oublier les mini-vans peut éviter les disputes sur “qui fait la cuisine dans le coffre”. Les modèles stars sur le marché français : Fiat Ducato, Renault Master, Citroën Jumper, Peugeot Boxer.

À deux, un bon compromis budget/qualité se situe entre 25 000 et 40 000 € en occasion avec aménagement récent.

Vivre à l’année en van : quel gabarit privilégier ?

Passer 12 mois dans 6 m, c’est un autre jeu. Il faut miser sur :

  • Isolation performante pour l’hiver (liège, laine de mouton ou Armaflex, fenêtres double vitrage)
  • Grand fourgon L3H2 ou L3H3 pour un volume “camionnette rallongée et surélevée”, entre 13 et 16 m de surface exploitable (voir amenagement-camion.fr pour dimensions)
  • Autonomie en énergie (panneaux solaires, batterie lithium, chauffage stationnaire…)
  • Douche et WC chimiques ou secs

À l’année, tu vis les aléas climatiques, l’humidité, la condensation, le besoin de s’isoler – d’où l’intérêt d’un grand volume. Certains optent même pour des bus urbains réformés ou camions “poids lourd” pour un espace XXL (avec permis adapté) : 18 à 32 m aménageables.

Utilitaire ou camping-car compact : que choisir pour explorer serein ?

Le camping-car compact est une alternative tentante, mais il n’a pas que des atouts :

Utilitaire aménagé Camping-car compact
  • Aspect plus discret : idéal pour bivouacs sauvages
  • Solidité et robustesse
  • Aménagements personnalisés
  • Consommation modérée (7 à 9 L/100 km)
  • Confort maximal (chauffage, douche, cuisine complète)
  • Aménagements prêts-à-partir
  • Isolation d’usine souvent supérieure
  • Homologation VASP d’office
  • Moins cher sur le marché (économie de 20-30 %)
  • Passe partout sur routes étroites ou en ville
  • Prix d’achat plus élevé (dès 50 000 € neuf)
  • Parfois interdit d’accès aux petits villages & parkings “anti camping-car”

Sélectionne en priorité un utilitaire si tu privilégies la discrétion et la modularité, un camping-car compact si tu veux le confort sans bricolage (attention à la revente, moins souple côté “vanlife sauvage”).

L1H1, L2H2, L3H3 : déchiffrer les dimensions des fourgons

Ces codages barbares indiquent Longueur (L) & Hauteur (H) chez Renault, Fiat, Peugeot, Citroën et consorts. Retenir que chaque échelon offre un monde de différence :

  • L1H1 : Fourgon court/bas (env. 4,9 m long / 1,9 m haut) : se gare partout, discrétion max., mais espace intérieur limité (idéal 1 pers ou petits aménagements)
  • L2H2 : Fourgon moyen/intermédiaire (env. 5,4 m long / 2,5 m haut ext.) : le meilleur compromis quatre-saisons pour 2
  • L3H3 : Grand fourgon rallongé, surélevé (6,3 m long / 2,8 m haut ext.), vraie maison roulante (idéal vanlife long cours ou famille) : attention aux parkings, péages (classe 2 souvent au-dessus de 2 m de haut), consommation plus élevée (9 à 12 L/100km)

Les fiches techniques détaillées de chaque marque permettent de vérifier la surface utile et la charge utile selon tes besoins (VanLifeMarket).

Van, utilitaire ou 4x4 : pour qui, pour quoi ?

L’Europe offre déjà des milliers d’emplacements accessibles sans capacités tout-terrain, MAIS intensifier l’aventure c’est envisager :

  • Van 4x4 dédié si tu vises les pistes isolées (Islande, Albanie, Balkans, Andalousie “off road”, Scandinavie en hiver…)
  • Avantage : franchissement, sécurité décuplée sur neige, sable, boue, mais poids, prix et entretien explosent : plus-value souvent entre 5 et 15 % du prix initial (sources : Le Monde, L’Argus)
  • Inconvénient : coût d’assurance, pièces plus rares, conso majorée, surcoût homologation

Pour la majorité des routes européennes, un bon van L2H2 traction suffit, sauf pour baroudeurs purs et durs, expéditions hivernales ou zones réellement isolées.

Vanlife possible en monospace ou mini-van ?

Le monospace/mini-van (Renault Espace, VW Sharan, Citroën Jumpy court) est la porte d’entrée maligne à la vanlife, surtout pour tester sur une petite durée :

  • Maniabilité top
  • Transfo week-end “à l’arrache” (banquette/lit, glacière, duvet et rideaux amovibles)
  • Hauteur < 2 m pour tous les parkings urbains et centre-villes
  • Budget mini (= accès à la vanlife pour moins de 8000 €/véhicule inclus)

Si ton “truc” c’est l’itinérance rapide, dormir discrètement en ville et rester incognito, c’est la solution parfaite. Pour une vie en mode sédentaire ou hivernale, la limite devient vite flagrante : pas assez d’isolation, de stockage ou de confort au long cours, ni de place pour cuisiner ou avoir un vrai couchage permanent.

Combi vintage : le mythe au quotidien, c’est vraiment viable ?

Health warning : sortir un vieux VW T2/T3, Ford Transit rétro ou Renault Estafette fait briller les yeux… Mais au quotidien :

  • Dépendance aux vieilles mécaniques (pannes possibles, pièces difficiles à dénicher, entretien pointu)
  • Conso élevée : 10-13 L/100 km (voire plus!)
  • Pas ou peu d’isolation, confort sommaire (finition spartiate l’hiver, surchauffe l’été)
  • Transport de matières dangereuses interdits parfois dans certains pays pour véhicules de plus de 30 ans (VW Transporter Magazine).

À moins d’être un/e mécano confirmé(e) ou grand(e) amoureux/se du style old school… ces véhicules sont plus “fun week-end” que “toit permanent”.

Les bus, camions aménagés, tiny-house sur roulettes : des choix radicaux... mais logiques pour certains

C’est la voie des alternatifs pour une question d’espace (famille nombreuse), d’autonomie totale ou… de mode de vie vraiment “hors-norme” :

  • Véhicules scolaires ou bus urbains réformés : jusqu’à 40 m de surface
  • Poids lourds (camion plateau, camions de maraîchers) : maîtrise de la hauteur (attention : permis C requis dès 3,5 t)
  • Dépendance aux stationnements spécifiques, souvent incompatibles avec centre-ville ou routes secondaires “limitées”
  • Coût d’achat faible (bus réformé dès 3000 €, mais aménagement souvent 15 000 € – 25 000 € pour un confort standard)
  • Fiscalité et assurances spécifiques (un bus n’est pas forcément assuré comme un camping-car selon les régions – vérifier auprès d’un courtier spécialisé, cf. MAIF).

Le choix d’un bus ou d’un camion se justifie pour de longues sédentarités ou des besoins de volume très particuliers. Sinon, le format L2H2/L3H2 reste, selon la majorité des sondages “vanlife”, LA formule passe-partout et pratique en Europe (Vanlife Yourself).

Réussir le choix le plus adapté : comment affiner ta décision ?

Chaque “famille” de vans et fourgons répond à une philosophie différente : envie d’aventure, besoin d’autonomie, budget, envie de voyager léger ou pas du tout. Rappelle-toi que le “van parfait” n’existe pas, mais il existe le van parfait pour TON projet !

  • Pour les solos urbains ou courts séjours : petit fourgon compact (Kangoo, Berlingo) ou mini-van
  • Pour deux (ou vanlife semi-annuelle) : fourgon L2H2/L2H1
  • Pour vie à l’année ou grande famille : fourgon L3H2 ou L3H3, voire bus/camion
  • Pour les baroudeurs purs et durs : van 4x4 ou utilitaire rehaussé tout-terrain
  • Pour le confort clé-en-main : camping-car compact, neuf ou recent
  • Pour le style et la nostalgie : combi vintage, mais vigilance sur l’entretien

Retiens que chaque configuration suppose d’anticiper l’assurance (VASP ou non), la fiscalité locale, l’accès aux villes, et surtout le budget entretien/carburant et la simplicité du revente, qui évolue beaucoup avec la mode “vanlife”. Pour préparer encore mieux ton projet, n’hésite pas à consulter l’avis d’autres voyageurs (forums ou groupes Facebook spécialisés) ou demander un financement accompagné avant de te lancer.

L’aventure commence vraiment quand tu te lances : choisis le format qui te ressemble le plus, ni trop grand “au cas où”, ni trop petit “pour tenir dans toutes les cases”. Ce qui compte, c’est ta liberté… sur mesure.

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