Le guide essentiel pour choisir son van solo : trouver la perle rare quand on voyage seul(e)

Voyager en solo : ce qui change dans le choix du van

Partir seul(e), c’est à la fois de la légèreté et des compromis. Il n’y a que toi à convaincre, et personne à attendre pour un pipi nocturne ou un café du matin. Mais il faut aussi assumer chaque tâche, trimballer le minimum, et veiller à ne pas te sentir “à l’étroit”.

• Surface utile limitée, mais mieux optimisée : Inutile de trimballer un 6m. Plus un van est compact, plus il se faufile partout – en ville comme sur un spot discret. Mais chaque centimètre compte pour le confort, le stockage et l’autonomie.
• Poids du matériel : Pas besoin de grosse cuve d’eau ou de lit king size, mais l’indépendance demande quand même équipement, batterie, et un coin pour cuisiner en cas de mauvaise météo.
• Sécurité : Seul(e), on privilégie souvent la discrétion et des véhicules plus passe-partout que les gros campings-cars (source : Vanlife Magazine, 2023).

Quels sont les types de vans adaptés au voyage solo ?

Impossible de donner une réponse universelle : chaque solo a ses priorités (confort, praticité, discrétion, autonomie…). Voici un panorama des solutions, de la plus minimaliste à la plus confortable :

1. Le minivan aménagé

• Exemples : Renault Kangoo, Peugeot Partner, Citroën Berlingo, Volkswagen Caddy, Fiat Doblò.
• Surface intérieure : 2 à 3m² environ, hauteur entre 1,1m et 1,4m (pas assez pour tenir debout).
• Consommation : 5 à 7 L/100km (en diesel), selon l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME).
• Prix d’achat : Entre 4 000€ (occasion aménagée) et 28 000€ (neuf, base nue).

Le plus compact possible… et pourtant bien plus polyvalent qu'une simple voiture. C’est le champion des budgets serrés, de ceux qui cherchent à passer sous les radars, ou veulent explorer de l’urbain au sauvage.

• + Discrétion totale (facile de dormir en ville ou au bord d’une route sans attirer l’attention).
• + Souplesse d’aménagement : banquette lit, mini-cuisine pliante, rangements sous le lit, kit amovible, etc.
• + Petite consommation : jusqu’à 3L de moins/100km qu’un fourgon moyen (source : ADEME, 2022).
• - Pas de station debout, donc confort limité pour cuisiner ou se changer par mauvais temps.
• - Autonomie réduite : petite réserve d’eau, peu ou pas de toilettes, moins facile à isoler l’hiver.

Pour qui ? Parfait si tu veux te lancer sans y laisser tes économies, rester mobile, et que tu n’as pas peur du minimalisme.

2. Le van compact / Ludospace

• Exemples : Volkswagen Transporter T6, Ford Transit Custom, Mercedes Vito, Renault Trafic court.
• Surface intérieure : de 4 à 6m², hauteur jusqu’à 1,45m (versions toit bas), 2,00m (toit relevable).
• Prix d’achat : de 8 000€ (occasion aménagée) à 60 000€ (neuf et full option, hors aménagement).

Le segment star pour partir seul ET avoir du vrai confort. Les “T5/T6 California” de chez Volkswagen, par exemple, sont devenus cultes… et pour cause : on tient (presque) debout dans la version toit relevable, il y a de l’eau, des rangements, une cuisine digne de ce nom, et la possibilité de s’arrêter partout.

• + Polyvalence : parfait équilibre entre mobilité urbaine et confort de vie.
• + Station debout possible si toit relevable ou toit surélevé (atout énorme en cas de mauvais temps).
• + Meilleure isolation et autonomie que les minivans (réservoirs, batteries…).
• - Prix élevé, surtout pour les modèles aménagés d’origine ou récents.
• - Moins discret qu’un minivan (mais bien plus qu’un gros fourgon ou camping-car).

Pour qui ? Si tu veux partir léger mais tenir debout, bosser sur la route, et que tu vises souvent la nature… c’est, pour beaucoup de solos, le meilleur compromis.

3. Le fourgon aménagé L1H1 ou L2H1 (petit ou moyen)

• Exemples : Fiat Ducato, Peugeot Boxer, Citroën Jumper, Renault Master, Ford Transit en L1H1 ou L2H1.
• Dimensions : entre 2,50 m (L1) et 3,10 m (L2) hors sièges avant ; hauteur H1 généralement autour de 1,65m, à peine debout selon les modèles.
• Surface intérieure : 6 à 8m² (L1) / 7 à 10m² (L2).
• Prix d’achat : 10 000 à 40 000 € (occasion, non aménagé).
• P.T.A.C. : souvent sous les 3,5 t, donc conduisibles avec permis B.

Le “vrai” fourgon, élément central de la vanlife, même en solo, grâce à l’espace et à l’autonomie bienvenue pour qui travaille sur la route ou vise le grand froid.

• + Espace de vie king-size pour une personne : véritable couchage 1 place voire 1,5, douchette, rangements abondants, coin bureau possible.
• + Autonomie de plusieurs jours en eau/batterie.
• + Isolation possible pour toutes saisons, y compris hiver (bâtie selon les besoins).
• - Encombrant pour se garer en ville ou circuler sur les petites routes.
• - Consommation supérieure : selon l’ADEME, en L2H2 on tourne autour de 8 à 9,5L/100 km.
• - Moins discret, donc moins facile pour bivouaquer incognito.

Pour qui ? Si tu veux du confort même seul(e), et/ou préparer des périples de plusieurs mois sans compromis, c’est la meilleure option… à condition d’assumer le gabarit.

4. Le combi vintage (ou son équivalent moderne)

• Exemples : Volkswagen T2/T3, Renault Estafette, Mercedes MB100, Ford Transit vintage…
• Dimensions : variable selon modèles, surface entre 5 et 8m².
• Prix : incalculable : un T2 restauré dépasse souvent les 30 000€, et consomme jusqu’à 14L/100km d’essence (source : VW Classic Mag).

La mythologie des vanlifers, la meilleure machine à souvenirs, mais demande un vrai investissement… et à aimer le bricolage.

• + Sensation d’évasion unique, et communautés de passionnés partout en Europe.
• + Aménagements “cosy” mais rarement spacieux.
• - Fiabilité toute relative : vieilles mécaniques, entretien coûteux, pièces difficiles à trouver.
• - Conso excessives (jusqu'à 15L/100km en ville !).
• - Toujours plus bruyant qu’un van récent.

Pour qui ? Les nostalgiques avertis, les passionnés de slow travel, ou les adeptes du rétro qui ne craignent ni la panne ni l’humidité…

5. Le camping-car compact / “mini-camping-car”

• Exemples : Hymer Eriba, Adria Twin, Bürstner Campeo, ou conversions ultra-compactes.
• Dimensions : de 5,40 à 6 m (court), hauteur autour de 2.60 m.
• Prix : autour de 30 000 à 85 000 € (neuf, selon option/aménagements).

Dans certains cas, le camping-car compact se révèle très, très doué pour le solo… si tu recherches du tout-confort : douche/toilettes séparées, chauffage, soute immense, etc.

• + Toutes options pour l’année (chauffage, grande autonomie, rangements de malade).
• - Gabarit assez imposant, moins de discrétion ou de liberté de stationnement qu’un pur van.

Pour qui ? Ceux qui vivent “full time”, télétravaillent, ou ont besoin d’autonomie XXL.

Comment choisir vraiment ton van solo ? Les 7 critères décisifs

Pas question ici de se tromper : ton futur van solo doit coller à ta vraie vie, pas à celle d’Instagram. À chaque critère, pose-toi la question : “Est-ce que j’en ai vraiment besoin, ou est-ce que ça me ferait juste kiffer ?” Pour t’aider, voici les points clés qu’on conseille à tous ceux qui hésitent :

1. Gabarit/Longueur :
   • Pour te garer partout, choisis un véhicule inférieur ou égal à 5,00 m hors tout.
   • Au-delà de 5,40 m (type Transporter Long ou Ducato L2), certaines villes ou spots isolés deviennent inaccessibles (source : Park4Night, communauté 2023).
2. Hauteur :
   • Un toit inférieur à 2,00 m = pas de problème pour la plupart des parkings (limites physiques).
   • Un toit surélevé ou relevable : liberté de mouvements, mais rare sur les minivans.
3. Consommation et budget entretien :
   • Prévois 1 000 à 2 500€/an en entretien (révisions, freins, pneus) sur un van moderne, 3 000€ et plus sur un classique type T3 (source : Fourgonlesite.com, 2022).
   • Évite de “sur-tailler” ton van solo : chaque centimètre inutilisé te coûte cher, poids, essence et entretien !
4. Sécurité :
   • Privilégie les modèles avec système d’alarme ou verrouillage renforcé.
   • Plus le van est discret/banalisé, moins il attire les convoitises (source : Gendarmerie Nationale, 2022).
5. Confort d’aménagement :
   • Te suffit-il de te coucher ou veux-tu vraiment vivre dedans “debout” et cuisiner ?
   • Un lit permanent, c’est du luxe, mais ça rogne sur l’espace de stockage.
6. Autonomie hors camping :
   • Espace pour batterie auxiliaire, panneaux solaires, réserve d’eau ?
   • Équipement toilette ou douche intégré… ou possible en extérieur ?
7. Usage réel :
   • Tous les jours ? Quelques WE par an ? Road-trip de plusieurs mois ?
   • Base ton choix sur tes futurs trajets (ville, montagne, chaud, froid, télétravail ou pas…)

Un conseil souvent négligé : le nombre de places assises ne t’importe que si tu veux accueillir des proches, du stoppeur, ou transformer plus tard ton van solo en van pour deux (ou plus)… sinon, focalise sur TON usage.

Questions à te poser avant de te décider

• Ai-je besoin d’un lit permanent ou puis-je vivre avec un lit convertible chaque soir ?
• Le station debout est-il un critère impératif ?
• Plutôt camping “nature” (donc autonomie) ou compagnons de parkings/aires balisées ?
• Préféres-tu un véhicule discret (pour la tranquillité…), ou te fiches-tu d’attirer la curiosité ?
• Combien de temps par an envisages-tu de vivre dans le van, par an et sur combien de mois ?

Prendre le temps de répondre à ces questions, en notant vraiment tes priorités, évite les désillusions après l’achat.

Quelques chiffres utiles pour décider (année 2023/2024)

Type de van	Longueur	Conso./100km	Prix achat (moyenne occ.)	Station debout	Autonomie eau
Minivan	4,0 - 4,5 m	5,5 L (diesel)	8 000 €	Non	<20L
Van compact	4,9 - 5,3 m	6,8 L (diesel)	24 000 €	Oui (souvent)	20-30L
Fourgon L1H1/L2H1	5,0 - 5,4 m	8,2 L (diesel)	19 000 €	Rarement	40-60L
Combi vintage	4,4 - 4,6 m	11-14 L	32 000 €	Souvent	20-30L
Mini camping-car	5,5 - 6,0 m	9-11 L	38 000 €	Oui	60L+

Données : Fourgonlesite.com, Comparicar, L’argus, Park4night.

Une vérité : le meilleur van solo n’existe pas… mais le tien, oui !

Il y a autant de vanlifes solo que de vanlifers. Si on doit retenir une tendance depuis 2020, les minivans et vans compacts (Kangoo, Berlingo, Transporter, Trafic court…) sont les véhicules préférés pour une première aventure solo : coût raisonnable, discrétion, possibilité de station debout avec le bon toit, et valeur de revente solide (Fourgonlesite, mars 2024).

Mais il ne faut pas s’interdire les autres formats si tu voyages plusieurs mois, gères la pluie et le froid, ou veux vraiment une vie “en mode tiny house roulante”… Au fond, ton vrai allié pour choisir, c’est de lister tes contraintes et tes envies. Faire (ou refaire) le tour des aires, demander à essayer le van d’un ami, ou même louer 2-3 modèles avant l’achat, c’est le meilleur moyen de ne pas se tromper.

Et si tu doutes encore, viens jeter un œil à notre table de comparatifs ou poser ta question en commentaire : chaque solo a une bonne raison de choisir SON van. L’important, c’est d’oser partir et de ressentir, dès les premiers tours de roues, que tu es exactement là où tu voulais être : libre, autonome… jamais seul(e).