Le vrai bon choix pour débuter en vanlife : Le van d’occasion expliqué

9 septembre 2025

Le vrai coût de la vanlife : pourquoi l’occasion, c’est malin

Sur le papier, le rêve en van a un prix. Dans la vraie vie, il grimpe vite :

  • Un fourgon neuf clé en main : compte entre 44 000 € et 70 000 € (source : camping-car.com, tarifs 2023 pour Fiat Ducato, Ford Transit, etc.).
  • Aménagé par un pro : quasiment jamais sous 35 000-40 000 €, même sur base utilitaire neuve (hors équipement).
  • Van d’occasion : tu trouves honnêtement entre 7 000 € et 30 000 € la plupart des modèles (et souvent avec l’aménagement déjà fini). Même avec quelques améliorations à prévoir, la facture reste plus légère.

Acheter d’occasion, c’est donc diviser le budget de départ… et garder des ressources pour les vrais imprévus (réparations, matos utile, assurance, premier road trip). L’occasion te permet aussi de tester la vanlife sans te mettre la corde autour du cou pendant dix ou quinze ans.

Un vrai choix pour apprendre : s’initier sans risquer gros

La vanlife, ce n’est pas que des apéros au coucher de soleil. C’est parfois froid, humide, galère de stationnement ou de logistique, adaptation (parfois rapide) à vivre à deux ou trois mètres carrés.

  • Le van d’occasion = l’école de la débrouille : Mieux vaut rayer une vieille carrosserie qu’un fourgon neuf. Expérimenter, bricoler, comprendre ses vrais besoins, c’est plus facile (et moins stressant) sur un matériel de valeur raisonnable.
  • Moins de regrets si tu changes d’avis : Tu testes quelques saisons, tu revends sans grosse perte (un van bien entretenu garde bien sa valeur), tu réorientes selon tes envies et ton expérience.

Écologie et vanlife : l’occasion marque des points

Se déplacer en van n’est pas un geste purement écolo, c’est vrai. Mais l’occasion a clairement du sens :

  • Pas de nouvelle fabrication = pas d’impact carbone lié à la production.
  • Un van de 10-15 ans a déjà "remboursé" son empreinte de fabrication (source : ADEME ; l’empreinte carbone majeure d’un véhicule est à l’achat, pas à l’usage).
  • Choix d’un modèle déjà éprouvé = moins de gaspillage de ressources, upgrade au fil du temps (isolation, panneaux, etc.).

La vanlife d’occas’ reste imparfaite côté impact, mais elle réduit le gaspillage. Un geste concret pour vivre plus léger.

La décote : un atout à ne pas négliger

Un véhicule neuf perd de la valeur dès les premiers kilomètres – parfois jusqu’à 20-30 % en trois ans (sources : l’Argus, Caradisiac, chiffres moyen sur fourgons et vans 2019-2023). Passé 5-7 ans, la décote freine, surtout sur certains modèles recherchés (VW T3/T4, Renault Trafic II, Mercedes Sprinter, etc.).

  • Les modèles d’occasion bien choisis se revendront presque au même prix, surtout si tu as entretenu le van ou amélioré l’équipement.
  • Tu limites le risque de « gros bouillon » financier si tu dois arrêter, changer, ou si tes besoins évoluent vite.

Un choix bien plus large… pour un projet vraiment personnalisé

Le marché du neuf est souvent balisé : peu de modèles, délais à rallonge (jusqu’à 8 à 15 mois entre la commande et la livraison sur certains modèles populaires !), finitions parfois qui ne conviennent pas.

Le marché de l’occasion ? Un véritable terrain de jeu, où tu trouves :

  • Des vans déjà aménagés, prêts à partir (peuvent convenir pour un premier départ plus rapide).
  • Des oldies “dans leur jus” à rénover soi-même – parfaits pour un projet 100 % perso.
  • Du DIY : ex-plomberie, VASP, design minimaliste, isolation hors norme… Une inspiration directe auprès de tous ceux qui se sont lancés avant toi.

À toi de choisir entre confort, esprit vintage, ou minimalisme total. Et d’ajuster en vrai, selon comment tu vis la route.

Petit guide de l’achat malin : les pièges classiques à éviter

L’occasion, ce n’est pas non plus le pays des Bisounours. Il faut être un minimum vigilant :

  1. Contrôler la mécanique : Demande toujours les factures, le carnet d’entretien et vérifie les points critiques : corrosion (surtout bas de caisse, longerons), moteurs diesel au-delà de 200 000 km (entretien embrayage, courroie, turbo), électricité embarquée.
  2. Aménagement : L’isolation maison, c’est top… ou pas. Fouille bien, repère les traces d’humidité. Privilégie un aménagement fait avec un minimum de normes (par un pro, ou au moins par un passionné soigneux).
  3. Le statut VASP : Un van officiellement homologué en VASP caravane (mention sur la carte grise) est plus facile à assurer, moins risqué en cas de contrôle ou d’accident. Sans cette mention, la revente et l’assurance peuvent devenir un casse-tête.
  4. L’assurance : Pas toujours simple d’assurer un van aménagé soi-même. Renseigne-toi avant d’acheter, certains assureurs (MAIF, Macif, Altima, L’olivier) sont plus souples que d’autres, mais exigent de connaître l’origine de l’aménagement.
  5. Passer sous la douche administrative : Carte grise, contrôle technique, conformité installation gaz/électricité : il ne faut rien négliger, certains modèles d’occasion « légers » coûtent plus cher qu’ils n’y paraissent s’il faut tout refaire ou remettre à niveau.

Pas sûr ? Demande une visite à un garagiste indépendant AVANT achat, ou fais-toi accompagner d’un “vanlifer” expérimenté. Beaucoup proposent leur aide sur les groupes Facebook ou forums spécialisés (VanLife France, Fourgon-Passion…). C’est souvent un investissement minime pour t’éviter de gros tracas.

Mon premier van d’occasion, et après ?

L’avantage, c’est qu’en choisissant un van d’occasion, tu peux :

  • Commencer tout de suite : pas (ou peu) d’attente, le véhicule est dispo.
  • Apprendre progressivement l’entretien et la vie à bord, sur un véhicule où tu peux bricoler sans remords.
  • Faire évoluer petit à petit l’aménagement, selon tes vrais besoins : tu optimises la cuisine qui te sert, l’espace que tu utilises vraiment.
  • Rejoindre le grand club des « touche-à-tout » de la vanlife, ceux qui apprennent sur le tas… et peuvent conseiller les nouveaux !

Questions fréquentes sur l’achat d’un van d’occasion

  • Y a-t-il un âge idéal pour un van d’occas’ ? Pas de réponse universelle, mais un fourgon entre 5 et 15 ans est souvent un bon compromis : assez récent pour éviter les mégas-galères, assez ancien pour que la décote ralentisse. Certains modèles ultra-solides (Transporter, Sprinter, Ducato) affichent couramment 300 000 km ou plus avec entretien suivi.
  • Essence ou diesel ? En France, l’immense majorité des vans sont en diesel (meilleure fiabilité, coût à l’achat, autonomie). Depuis 2024, attention aux ZFE (zones à faibles émissions) : les vignettes Crit’Air entrent en jeu selon les villes. Un diesel Euro 4 ou mieux sera plus facile à utiliser et à revendre à court et moyen termes. Source : service-public.fr.
  • Peut-on trouver des vans d’occasion “prêts à vivre” ? Oui, le marché a explosé depuis 2020. Beaucoup de particuliers revendent leurs vans aménagés prêts à partir. Le bon coin, Facebook Marketplace, groupes spécialisés : on y trouve tous les styles, tous les besoins.
  • Combien ça coûte chaque année ? Assurance de 300 à 700 € / an (selon niveau, usage). Entretien : vois large, 500 € minimum les premières années si tu veux rouler serein (source : Macif, Caradisiac).

Pour aller plus loin (et rouler longtemps)

Prendre un van d’occasion, c’est rarement un choix par défaut. C’est souvent celui de la liberté, de la débrouille, du plaisir d’apprendre et de personnaliser l’évasion. Si tu veux une vie clé en main et sans surprise, le neuf séduit. Mais si tu veux voir si la vanlife te va, ne pas te ruiner, tester et adapter à ton rythme, alors l’occasion a tout pour plaire.

Un dernier conseil : prends le temps, crois plus aux “états d’usage” qu’aux photos flatteuses, et pose toutes tes questions avant d’acheter. Et n’oublie pas – la vraie aventure commence bien avant de tourner la clé.

Pour des ressources pratiques : consulte la fiche “Acheter son van d’occasion”, notre sélection des contrôles essentiels et nos guides confiance pour te lancer sans stress.

En savoir plus à ce sujet :